Coq en bure
Ingrédients :
1 beau coq, bien dodu et sportif
1 bouteille (33cl) de Trappiste de Rochefort - 10°
1 bonne c. à soupe de saindoux (ou de graisse d'oie pour les moins rustiques)
1 bonne c. à soupe de beurre de ferme
150 gr de lard fumé coupé en bâtons, blanchis à l'eau bouillante
5 échalotes
2 gousses d'ail
2 dl. de crème fraîche épaisse
Quelques branches de thym frais
1 feuille de laurier
1 pincée de sucre semoule
fromage d'abbaye râpé ou coupé en lamelles
farine
poivre du moulin
sel
Préparation :
Couper le coq en morceaux que vous poivrez, abondamment, que vous salez,
plus chichement, puis que vous roulez, copieusement, dans la farine.
Il ne faut pas lésiner sur cet ingrédient qui, à la cuisson, donnera un bon
liant à la préparation.
Dans une grosse cocotte en fonte, les échalotes, très finement émincées,
fondent doucement avec les petits lardons fumés.
Lorsque les échalotes sont blondes et les lardons transparents, jetez une pluie
de farine que vous mélangez avec une cuillère en bois.
Attention, le feu doit être très modéré pour éviter que cela n'attache.
Par ailleurs, le saindoux rustique, fondu dans une poêle à fond épais,
accueille les morceaux de volaille.
Vous les laissez rôtir et crépiter jusqu'à ce qu'ils soient bien dorés. Ils
rejoignent ensuite les lardons et les échalotes qui attendaient dans la
cocotte.
Une pensée pour votre cholestérol : jetez le saindoux fondu qui reste dans la
poêle en veillant à garder tous les résidus de volaille accrochés au fond.
A feu vif, déglacez avec la bouteille de Trappiste.
Elle mousse abondamment et tandis que vous tournez pour que tout se délaye, les
divines effluves révèlent déjà les délices prometteurs de la préparation.
Le liquide bouillonnant est ensuite versé sur le coq avec les gousses d'ail, le
thym frais et la feuille de laurier. Quelques tours de moulin à poivre, un peu
de sel et une pincée de sucre semoule pour casser l'amertume de la bière et
vous couvrez religieusement la cocotte qui mijotera, très doucement, une bonne
heure. L'opération doit être menée sur un feu très doux afin que tous les
ingrédients s'imprègnent les uns des autres dans une parfaite harmonie.
Le coq est cuit !
Vous retirez les morceaux de volaille que vous réservez au chaud dans le plat
de service.
Un plat rustique en terre est idéal mais il faut qu'il soit assez plat et grand
pour que chaque morceau soit bien visible.
Le moment est venu de s'attaquer à la sauce.
Retirez les herbes et l'ail puis laissez réduire le jus à feu vif, en remuant,
jusqu'à ce qu'il ait un peu épaissi.
Ajoutez la crème épaisse en tournant toujours avec la cuillère en bois.
Rectifiez éventuellement l'assaisonnement de la sauce, maintenant délicatement
veloutée.
Vous en nappez le coq, qui semble en frémir, et vous éparpillez les lamelles
de fromage d'abbaye sur chaque morceau.
Un bref passage du plat sous le grill pour faire fondre le fromage et le coq en
bure peut faire son entrée.
vous escorterez le coq de quelques endives braisés, fondants et légèrement
caramélisés et des petites pommes de terre nouvelles, encore jaunes, délicatement
parsemées d'un hachis de persil frais